En pleine préparation pour le Pilatrail du 4 juin (42 km et 2200 m de déniv +), je vais pour la 1ère fois tester le week-end choc ou le bloc d’entraînement.
Normalement le week-end choc ou bloc d’entraînement se pratique pour préparer un ultra, mais pourquoi pas sur des distances plus courtes ?
Il y a différentes manières de faire un week-end choc,
Pour moi, il s’agit de courir sur 2 jours, mais pas n’importe comment !
Le but est d’habituer son corps à travailler alors qu’il est déjà fatigué.
Habituer mon corps à travailler au rythme de la course objectif. C’est-à-dire de la marche, des montées, des descentes, courir à allure lente au plus proche de celle du Pilatrail.
Attention la marche en trail ne veut pas dire « renoncer », mais juste optimisation de son effort pour être le plus productif et ce le plus longtemps possible.
Les meilleurs traileurs disent toujours que les courses se gagnent en descente et non en montée.
Préparer mon Pilatrail en faisant un week-end choc, ne veut pas dire que sur 2 jours je dois faire 100 km.
Non, il s’agit de faire environ la distance du Pilatrail en 2 jours et aussi le dénivelé annoncé du Pilatrail sur ce bloc d’entraînement.
L’objectif est de faire la 1ère journée, une belle longue sortie qui s’apparente le plus possible à la course du Pilatrail et que l’allure et le profil correspondent aussi.
Et pour la 2ème journée, mine de rien, c’est la plus important, accumuler des km et de la fatigue sur un corps déjà entamé physiquement. Mais cette 2ème journée doit être plus légère que la 1ère.
J’avoue que j’appréhende cette 2ème journée car j’ai l’habitude de marquer une journée de repos entre 2 entraînements. Surtout qu’au lendemain de La Chambottine, je risque quand même d’être « cuit ».
Je vais essayer de récupérer entre les 2 courses du mieux possible en jonglant entre mon électrostimulateur, les huiles pour massage et aussi le jin-shin jyutsu
Ce bloc de travail permet également au corps d’apprendre à travailler en optimisant son énergie, exploiter au mieux les réserves énergétiques.
C’est aussi « casser » de la fibre musculaire, apprendre à son corps les traumatismes de la course.
Ce n’est pas en montée ni sur le plat que nous laissons le plus de force, mais en descente où les muscles subissent de fortes contractions excentriques.
Alors il faut y travailler, il faut avoir mal à l’entraînement pour que la course reste un plaisir le plus longtemps possible.
Il faut aussi habituer son haut du corps à travailler avec des bâtons, muscler les épaules, les pectoraux.
J’ai placé ce week-end choc à 1 mois de ma course, pour laisser mon corps récupérer et pouvoir être au top le jour J.
Un week-end choc trop près du jour J risque de laisser des traces de fatigue et donc de fortes chances de rater son objectif.
Pour faire ce week-end choc ou bloc d’entraînement, moi j’ai choisi 2 courses.
Attention, sur ces 2 courses, je ne recherche pas du tout le chrono, juste des sorties longues, mais c’est toujours plus motivant que d’être seul, surtout je pense la 2ème journée.
Dimanche 7 mai, je vais courir La Chambottine, un trail de 25 km et 1500 m de déniv +
Lundi 8 mai, la course de la Résistance, un trail de 24 km et 600 m de déniv +
Pour tout avouer, au lendemain de La Chambottine, je pensais me faire un entraînement seul dans ma campagne, mais La Course de la résistance est une course organisée par le Conseil général de l’Isère et chaque année, le lieu est différent pour rendre hommage à un haut lieu de la seconde guerre mondiale. cette année c’est Les Chambarans qui ont été choisi, une région entre St Etienne de St Geoirs et St Antoine l’Abbaye. Lorsque j’ai appris ça, je n’ai résisté à la tentation de courir dans cette magnifique région.
Pour courir un bloc d’entraînement il faut déjà arriver entraîner autrement ça risque de vite tourner au « massacre ».
Je m’entraîne depuis plusieurs semaines.
Dans mon entraînement, j’ai inclus des séances côtes et descentes, par exemple j’ai une côte pas très loin de chez moi qui fait 900 m de long pour environ 80 m de déniv +. Je la fais à plusieurs reprises en allers/retours.
J’ai couru les trails de Villemoirieu, Ruy et Paladru.
J’ai également pris l’habitude dès que possible d’enfourcher mon VTT pour aller au travail et revenir. Total aller/retour 9km et 120 m de déniv. Habitude que j’ai prise depuis la Saintexpress. Plus régulièrement des squats.
Je garde également des séances sur terrain peu vallonné pour travailler et surtout garder un certain rythme.
Et je voulais absolument me faire une rando course avec plus de 1000 m de déniv + avant d’aborder ce week-end choc.
J’avais opté pour le Grand Som en Charteuse, mais la neige m’a fait renoncer à ce sommet de 2000 m d’altitude.
J’ai finalement choisi dans le Massif de l’Epine, le Mont Grêle en partant d’Aiguebelette.
Je me suis fait une belle sortie d’environ 5 h et 1200 m de déniv +
J’ai trouvé au fur et à mesure de la montée, de la neige.
Le contraste était saisissant entre le printemps en bas et la végétation verdoyante qui s’installe, et l’hiver en haut ou j’ai couru à 1400 m d’altitude dans 40 cm de neige.
Une belle sortie d’entraînement, seul regret je n’ai pu que très peu courir en descente car les appuis étaient beaucoup trop mauvais et donc il était dangereux de vouloir aller vite.
Je vais continuer de m’entraîner en début de semaine et je serai prêt pour tenter cette nouvelle expérience du week-end choc ou bloc d’entraînement.
Je ne manquerai pas de vous faire un compte-rendu de mon ressenti, de comment ça s’est passé, de peut-être mes erreurs et du bénéfice occasionné par ce week-end choc ou bloc d’entraînement.