Et c’est parti pour un compte-rendu de ma Saintexpress 2016 (retrouvez ma vidéo ici), enfin je devrais dire de notre Saintexpress. Sandrine après avoir lu mon article Pourquoi la Saintexpress, à pris l’idée de faire cette course.
La journée de ce 3 décembre a été longue. Chercher à se reposer le plus possible. Se forcer à se lever tard. Et au fil de la journée le stress monte, non pas pour la course, mais pour avant, les affaires, ai-je pris les bons ? La nourriture ai-je assez ? Le car pour aller à Ste Catherine, est-ce que ça va aller ? Bref la pression monte et vivement que le départ soit donné et que je sois enfin dans la course.
Petit secret, mais vous le garder pour vous, j’ai l’habitude de faire mon sac longtemps à l’avance. Mais j’ai souvent la mauvaise habitude de redéfaire au dernier moment pour changer et vérifier les choses !!!
Nous arrivons vers 17 h à la Halle Tony Garnier
Petit passage par le village Expo, retrait des dossards. Attente avant de prendre le car pour Ste Catherine, point de départ de la Saintexpress.
Organisation des cars parfaites, un peu difficile à monter dans les cars, mais c’est plus lié à l’indiscipline des coureurs qu’à l’organisation.
Nous arrivons vers 21 h 30 à Ste Catherine et là, mauvaise surprise, la tente pour se mettre au chaud est trop petite pour accueillir tous les coureurs. D’autant plus qu’elle est chauffée et alors qu’il gèle dehors, c’est bien tentant. Peut-être un imprévu avec cette tente, c’est le seul point négatif de l’organisation, tout le reste c’est parfait. Si il avait plu ou si il y avait eu du vent cela aurait pu être très embêtant !
Finalement en forçant on arrive à rentrer se mettre au chaud et on attend patiemment 23 heures.
1ère vague de 1000 coureurs, 23 h, c’est parti.
On se met dans la 2ème vague et quelques minutes plus tard, c’est parti. Enfin cette journée d’attente a été longue et maintenant c’est parti pour notre plus grand plaisir ! je sais dans ma tête que ça va passer car je suis très bien physiquement depuis quelques temps mais il va falloir faire attention à ne pas commettre d’erreurs.
Le froid est présent, mais pour un mois de décembre, c’est un peu normal.
Conditions idéales pour courir, nous serons accompagnés toute la nuit par un magnifique ciel étoilé.
Traversée de Ste Catherine, ambiance, lumières tout va bien, c’est parti pour environ 6 h de course.
Avec Sandrine, on se donne pour objectif de démarrer ensemble et puis on verra après, mais on trouve sympa si l’on pouvait finir ensemble. On verra bien au fil des km…
Sortie de Ste Catherine, on est déjà entrain d’assister au spectacle des frontales. Devant nous c’est beau, derrière nous c’est beau, donc, spectacle magnifique.
Attention, les kilométrages que je vous donne, sont à titre indicatif et peut-être pas toujours juste car sur le parcours un fléchage a été enlevé et à la dernière minute les organisateurs n’ont pu que nous faire couper au plus directe et finalement notre Saintexpress ne fera que 43,3 km au lieu des 44 promis.
Km 2 : 1ère montée, peu méchante, mais je conseille tout de suite de marcher. Sandrine est un peu frustrée, elle a l’impression de perdre du temps car tout autour de nous ça court.
Je luis dit que nous pourrons courir plus tard, il faut s’économiser et ménager sa monture. Elle verra par la suite que j’avais raison.
Elle m’écoute et c’est parti pour une très belle nuit.
Nous traversons le bois d’Arfeuille en descente, il faut être très vigilant car le chemin est plein de cailloux et rochers.
Km 7 : ohhhhhh, la belle montée, montée du Rampeau, la plus dure de cette course, on nous annonce 750 m de long pour une pente à 20/22%.
Economie, économie, on passe tout doucement en essayant de ne pas forcer du moins le moins possible.
On passe et surtout on relance tout de suite derrière, ça sent bon.
Km : 9 : bois de la Marche, très accidenté, prudence, prudence, on va encore doucement.
Les 11 ers km sont techniques, accidentés, c’est les plus dur au point de vue risque d’entorse ou de chute. On a même un passage gelé et donc glissant qui oblige tout le monde à marcher alors que nous sommes sur un secteur plat.
On arrive au 1er ravitaillement à St Genou, tout va bien.
On ne s’arrête quasi pas et c’est là que nous commençons notre remontée.
Petit souci de matériel, le bras télescopique de ma camsport rend l’âme, je vais devoir faire sans !
J’ai les jambes un peu bizarres, quelques doutes car je ne comprend pas, et puis finalement j’ai une réponse, il est presque 1 h du matin et notre corps n’est pas habitué à courir de la sorte alors qu’il serait plus logique de dormir.
Km 13 : bois de la Gorge, encore accidenté, donc toujours être très vigilant.
Et puis nous arrivons sur une longue portion très roulante et c’est là que nous commençons vraiment à être dans notre truc, concentré. On continue d’avancer à deux, c’est un régal, on double beaucoup, c’est motivant. On est surpris de voir des coureurs à 25 km de l’arrivée déjà en très mauvais état physique. Certains, ne finiront pas c’est certain.
Jusqu’au km 24, on tient un beau rythme, il y a encore des difficultés, des bois, des pièges, mais ça passe bien.
J’ai parfois mal aux jambes, mais au mental je me motive, je pense à autre chose et je continue toujours au même rythme, une montée on marche et dès que nous sommes au sommet, bing, on court, bref on a la forme et nous sommes bien dans notre truc.
J’adore ces sensations, ces émotions de course que je ne trouve que sur des formats marathons comme celui d’Annecy ou trails de plus de 25 km (Bambée des Hameaux, trail du Patrimoine, trail de Gillonnay). Je me régale.
Il est 2 h du mat et je prends mon pied.
Nous arrivons au km 24 et au ravitaillement de Soucieu en Jarrest.
Tout va bien, je mange un peu, je bois beaucoup car je me méfie depuis le début de la course, j’ai bu régulièrement à mon camelbag, mais l’eau est très froide et j’ai un peu peur des troubles d’estomac. Donc je ne bois pas comme je devrais, mais volontairement car j’ai peur des troubles d’estomac. Et je vais apprendre par la suite que de nombreux coureurs ont eu des problèmes instestinaux.
Donc à ce ravito, je bois 2 verres d’eau qui elle est bonne à température ambiante, un verre de soupe, je mange des tucs, du saucisson, du gruyère et c’est reparti.
Nous sommes toujours tous les 2 et au même niveau, je sais à ce moment là, sauf accident, que nous finirons ensemble.
Je suis dans ma bulle, concentré mais bien, je me régale. Je ne regarde jamais ma montre, je ne trouve pas le temps long, je ne sais pas l’heure qu’il est. J’avance, je suis dans ma bulle et j’y suis bien.
Au km 27, nous franchissons le Furon et nous tenons toujours un joli rythme.
Même si avec la fatigue nous ralentissons un peu en vitesse, on est toujours bien à courir sur le plat.
Au km 29, nous longeons le Garon et sommes dans des chemins de terre très roulant.
Le circuit est bien comme je l’avais étudié. Les 20 ers km sont très techniques, et ensuite beaucoup plus de goudron et de parties roulantes.
Ne pas attaquer au départ était la bonne stratégie car mine de rien, nous sommes plus des routiers que des traileurs, et donc sur cette 2ème partie de Saintexpress, nous pouvons nous exprimer librement.
Km 31 : la montée des Lapins, aïe elle fait mal, les jambes sont dures.
Km 33 dernier ravito à Chaponost.
A Chaponost, une image forte, enfin un son me reste en mémoire, il est à peine 4 h du matin et nous arrivons à un rond-point ou des… coqs chantent !!! Oui, oui, des vrais coqs, c’est incroyable.
Une belle descente le long des aqueducs de Beaunant et c’est parti pour la terrible montée du chemin de Montrey. Et là je suis tellement dans mon truc qu’à aucun moment je ne vois les aqueducs sur notre gauche !
Sandrine commence à vraiment prendre mal au genou et les descentes sont difficiles. Mais à ce moment là, il est évident que nous allons finir ensemble. Du coup on ralenti en descente et on gère au mieux.
Km 40, traversée du parc aventure de ste Foy, encore des chemins, je suis surpris, la fin est très difficile et comporte encore de nombreux chemins. Aujourd’hui ça passe bien car c’est sec. Heureusement car les jambes font mal.
Mais nous continuons de doubler et ç’est trop motivant, le moral est au beau fixe.
On ne se parle plus, on est dans notre effort et on avance.
Sandrine trouve les derniers km interminables, oui mais mine de rien on avance !
Moi j’apprécie, juste mes psoas qui se rappellent à moi par moment, mais rien de grave et pour la 1ère fois, je n’ai aucune douleur aux doigts de pieds sur ce genre de course, ça c’est grâce au laçage.
Km 42. : La Mulatière et, et, et 200 marches, c’est la descente du Grapillon pour arriver directe sur les quais de la Saône. Et là dans les marches, je cherche à faire une photo tout en courant, mais je relâche mon attention et je manque de rater une marche, ouf, comme quoi jusqu’au bout il faut être concentré !
Arrivée 1 km : ça sent bon, on y est, Pont Raymond Barre traversé, un virage et ho c’est la Halle Tony Garnier. Encore un virage et on fini sous cette magnifique arche illuminée.
C’est bon , je l’ai fait, nous l’avons fait et nous finissons ensemble.
On s’est bien poussé à courir à deux. Mine de rien, nous avons tenu une jolie allure sans rien montrer de notre fatigue à l’autre et du coup nous avons fait une très belle course.
Nous avons doublé, au 11ème km, nous avons été pointé à la 1753ème place, pour finalement finir 1041 ème en 5 h 45 mn et 18 sec. Il y a avait 2590 partants.
A l’arrivée, je donne l’impression d’être en pleine forme, mais je peux vous dire que mes jambes, elles, elles étaient bien fatiguées !
Je suis heureux de l’avoir fait. Avec l’expérience, ma forme lié à l’entraînement qui était le bon, à ma préparation avec l’aide du Jin Shin Jyutsu, que j’ai également pratiqué en courant, j’ai réalisé un joli « truc personnel » Je suis CONTENT !