J’ai pris ma carte bleue, j’ai tapé sur internet, j’ai rempli le formulaire d’inscription et voilà le plus facile est fait, je suis inscrit ! Y A PLUS KA !
Déjà en 2018 je m’étais bien posé la question, voire beaucoup de questions et puis j’avais opté pour le marathon de Lyon.
Toutes mes questions m’amenaient beaucoup de doutes, finalement « petit joueur » j’avais dit :
« Non, cette course n’est pas pour moi ».
Trop dur, trop long, pas assez costaud pour faire ça, ce n’est pas pour moi, et s’il fait mauvais…
En avril j’ai fait le marathon de Paris après avoir réalisé un très gros entraînement. Je l’ai fait en ayant la sensation de pouvoir encore courir après la ligne d’arrivée. Je n’étais pas cuit !
Le printemps passe, l’été s’installe doucement, et malheureusement ma maman est hospitalisé d’urgence pour une hémorragie cérébrale.
Elle passera 5 jours à l’hôpital pour finir par décéder.
Pendant ces 5 jours, je suis souvent à ses côtés, j’ai le temps de réfléchir et de me dire qu’il ne faut pas vivre de regrets, que d’attendre, voire de remettre à plus tard et bien un jour, il est trop tard.
Et me revient à l’esprit cette course « vas-y lance toi, tente, tu verras bien, si tu n’y arrives pas, tu auras au moins essayé, tu n’auras pas le regret de te dire « j’aurais dû »… Et puis si jamais ça le fait, ça sera un énorme pied »
J’en parle à ma femme pour savoir si elle est prête à me suivre dans cette aventure, à savoir manger souvent des pâtes pendant 3 mois, me voir me lever tôt le matin pour aller m’entraîner, l’emmener avec moi pour des sorties randos en montagne ou pour m’accompagner, elle en vélo et moi en courant. Savoir aussi ce qu’elle peut m’apporter avec la sophrologie et le Jin Shin jyutsu. Et sans réfléchir, elle me répond « oui, vas-y fonce » Oh yessss, FEU VERT de la famille d’autant plus que les filles dès que je suis en grosse prépa, adorent parce que l’on mange des pâtes assez souvent !
Tout disparaît de ma tête le temps de l’enterrement, les jours d’après je suis très fatigué avec un énorme vide autour de moi, autour de nous puisque nos deux mamans ont disparus en 1 mois d’écart.
Le temps de se reposer et voilà que ça me revient et j’en parle à nouveau avec ma femme.
Je vais participer à un mythe de la course à pied, un « truc de malade » comme beaucoup disent.
Moi même je ne pensais pas courir un jour cette légende.
Je reconnais aussi qu’il y a 25 ans je disais « jamais je ferai un marathon ». et aujourd’hui j’en suis à 15.
Je sais que faire cette course, c’est dépasser mes limites que je me suis fixé dans ma tête, mais aujourd’hui, j’ai envie d’essayer, tant pis si je ne réussi pas, si j’arrête au bout de 50 km, j’arrêterai, ça sera pas la fin du monde.
Déjà, c’est un départ de nuit en décembre.
Je sais que les conditions météo peuvent êtres très mauvaises, froid, pluie, neige, même verglas !
Il est évident que si je rencontre cette mauvaise météo ça va encore être plus dur pour moi et que j’aurai des difficultés pour rallier l’arrivée.
Mais si je réussis, ça sera un « kiff » énorme. fier de l’avoir fait, de me dire que mon nom est inscrit dans la légende qui en est à sa 66ème édition.
Oui j’ai envie, j’ai toujours beaucoup de questions en tête, mais j’ai quand même emmagasiné de l’expérience en presque 30 ans de course et même si je n’ai jamais fait plus de 44 km, Pilatrail, Saintexpress, je vais tenter avec une motivation de fou de courir entre ces 2 villes.
La SAINTELYON, 76 km au compteur pour relier Saint-Etienne à Lyon !
« OUI, je vais faire la Saintelyon avec ses 76 kms ! »
65 % de chemins et sentiers pour 35 % de bitume.
2000 m et des poussières de D+ pour 2400 de D-
Une course de nuit, avec un départ pour les premiers à 23 h 30. 5 vagues de 1500 coureurs vont se succéder.
Voilà c’est fait, je suis inscrit à la Saintelyon.
J’aurai l’occasion de faire d’autres articles d’ici le 1er décembre.
J’avais d’ailleurs en début d’année remarqué que la Saintelyon tombait à la date de l’anniversaire de mon papa, né un 1er décembre et disparu il y a bientôt 7 ans.
Et je sais que le 1er décembre prochain, en plus de penser à lui je vais beaucoup penser à ma maman !
Merci Ralph pour ce très beau partage. Belle décision ! Parce qu’un jour, on descends tous du train ! Alors attention, tu te prépares à le faire, pas à essayer ! D’accord ? Après, tu verras bien. Bel été !
Oui, oui, je vais tout faire pour finir. je suis bien motivé, mais une course comme celle-ci, il peut se passer beaucoup de choses. On va déjà passer les vacances et après bien s’entraîner.