Le 34ème tour du Lac d’Aiguebelette, c’est le retour à mes premiers amours de la course à pieds, de la route, un beau circuit autour du lac, de l’ambiance, une belle organisation, retrouvaille avec les collègues de mon ancien club/de mon nouveau, on se chambre un peu/beaucoup 🙂 de quoi passer une belle matinée.
Si vous n’avez jamais couru cette course, venez, tentez, elle est magnifique, difficile mais on a qu’une envie, c’est d’y revenir !
Moi ça faisait 6 ans que je ne l’avais pas couru et je suis très heureux d’être présent ce matin.
Je l’ai annoncé dans la semaine, je pense pouvoir faire 1h22 ou 23 sur ces 16 km 800 et ses 80 m de dénivelé, mais voilà sans m’en rendre compte je laisse des forces dans les jours précédent à bricoler, jardiner, tondre, me promener, bref le dimanche au lever je me sent pas au top, je suis surpris, je ne m’y attendais pas mais c’est comme ça, il va falloir faire avec ! Mais bon rien de catastrophique non plus.
Echauffement très léger, je vois bien que je ne suis pas au mieux, la tentation est grande de prendre ma camsport pour faire une vidéo « inside » comme j’aime faire en prenant mon temps. J’hésite beaucoup ! Mais j’ai dit que je faisais la course pour courir et j’en reste à ça. Je met la cam dans la poche pour quand même réalisé quelques clichés pendant la course.
Départ de la course à 9 h. Un peu plus de 1500 coureurs s’élancent. Je perd un peu de temps dans le bouchon du départ qui a du mal à sauter (hihiiiii), une trentaine de secondes. Il me semblait pourtant être bien placé, tant pis !
Comme je l’avais annoncé, je décide de ne pas regarder ma montre de toute la course, de courir aux sensations, d’écouter mon corps.
Difficile pour moi, je n’ai plus l’habitude de ses courses sur route, tenir un rythme, ne pas se laisser embarquer par l’allure des autres. Je suis habitué des trails, ce n’est pas du tout pareil, les changements de rythme, des passages pour récupérer, la gestion est différente. Sur cette course, il faut tenir une allure, être dans l’effort constant et régulier si vous voulez bien faire et pour moi je manque un peu de repères.
J’avance km par km, il fait lourd même du côté du lac à l’ombre pour les premiers km ou normalement on a de la fraîcheur. heureusement pour moi le soleil ne sortira que sur la fin de la course, car sur la 2ème partie du circuit il peut faire très chaud.
Ce n’est pas la même ambiance que dans les trails, chacun est dans sa course, et cherche à faire de son mieux possible, moi le beau premier.
La principale difficulté si situe au 8ème km, je passe doucement cette bosse et j’arrive au ravito, j’ai le besoin de m’arrêter pour me refaire une santé.
Jusqu’au km 9, je suis à une moyenne de 4mn 53 au km ce qui me fait une estimation de temps final de 1h23 comme quoi j’y suis dans mes prévisions. Tout ça encore une fois aux sensations. Je ne regarde pas la montre, ce n’est qu’une fois à la maison que je détaille ma course pour voir ou j’ai cédé du temps sur mon objectif.
Je continue et dès le km 10 je commence à ralentir car beaucoup de faux-plats montants qui font mal. Aux sensations j’avance mais je me rend bien compte que mon allure commence à baisser, le km 11 est très dur pour moi physiquement et je me met dans ma bulle, j’avance, j’avance.
Km 12, ça continue, la fatigue est là mais je gère, je ne veux pas craquer. Km 13, qu’est ce qu’il est long celui-là, je n’en voit pas le bout, grrrrrrrrrr. Jamais il ne se termine et oh belle surprise, je vois le panneau 14 km !!! En fait j’ai raté le panneau 13. Et d’un coup je me retrouve à courir dans le 15 ème km et ça c’est très bon pour le moral.
Dernier km, en force, je termine avec bien mal aux jambes, belle ambiance dans les derniers mètres et je passe la ligne d’arrivée en 1 h 26 m et 34 sec. Objectif raté mais j’ai la satisfaction d’avoir bien géré avec les forces du jour qui ne me permettait pas de faire mieux.
Au final je termine 505ème sur 1406 arrivants, donc content de ma performance.
Je ne devrai pas dire « au final », car cette course une fois la ligne d’arrivée franchie prend une autre dimension, avec son ravitaillement !!! Hors norme !
Bière pression à volonté et le buffet « gargantuesque » : Charcuterie, allant du pâté croûte, en passant par le jambon, le saucisson, quiche, pizzas… Pattes de poulet… N’oublions pas le fromage, les fruits et la tarte aux pommes. Tout ça à volonté, merci les organisateurs.
Et pour bien récupérer, je me jette à l’eau. Elle est fraîche, mais ça fait bien du bien de terminer une belle matinée.
Voilà, cette course sur route je vous la conseille, si vous ne l’avez jamais couru, j’espère que mon récit vous donnera envie d’y mettre vos baskets un jour.
Moi en tous les cas j’ai pris un grand bain de plaisir ce matin !