Je me suis inscrit à la Saintexpress, ce n’est pourtant pas mon truc !
Moi j’adore courir en nature, la journée, avoir de beaux paysages dans les yeux et me faire plaisir.
La Saintexpress, c’est quoi ?
Déjà ce n’est pas une course pour moi, 44 km, le 3 décembre 2016 avec un départ à 23 h. 950 m de dénivelé positif et 1500 de négatif.
Départ de Sainte Catherine pour arriver à la Halle Tony Garnier à Lyon
Et pourquoi je dis que ce n’est pas une course pour moi, mais parce que moi j’aime faire ce que je sais faire, ce que je maîtrise.
Un marathon, j’en ai fait un cette année, le 13ème au mois d’avril, ça c’est très bien passé parce que j’ai l’expérience de ce genre d’événement.
J’aime bien les choses que je sais faire, des trails, des courses natures de 20 à 30 km, j’aime bien, avec pas trop de dénivelé car j’aime bien courir et quand il y a trop de dénivelé, je n’aime pas parce que cela veut dire trop de marche et pas assez de course.
J’ai couru à 2 reprises l’Ardéchois, trail de 35 km avec 1500 m de dénivelé, dont l’édition 2013 avec la moitié d’abandon car des conditions très difficiles, avec notamment de la neige.
A l’entrée de l’été, je me suis fait un petit programme, allez en septembre je fais la Bambée des Hameaux, trail de 25 km en Chartreuse avec 1200 m de dénivelé.
Je prévois aussi la 1ère édition du trail du Patrimoine, un 25 km en pleine nature et seulement 500 m de dénivelé.
Au courant de l’été en préparant mon programme, j’envisage de faire début novembre, la montée du Ventoux sur la route en partant de Bédoin. Un beau challenge pour finir l’année. Un truc que je sais faire puisque je l’ai déjà fait en courant et en un temps de 2 h 45.
Et puis arrive le Tour du Lac de Paladru, une grande classique, aucun problème, je maîtrise à fond ce genre de course, c’est un 15 km sur route et je connais parfaitement.
A la fin de l’été, mon projet du Ventoux tombe à l’eau car à la date que j’avais prévue, ce n’est pas possible, et après il sera trop tard dans la saison pour le tenter.
Dommage ça me motivait bien pour partir à l’entraînement.
Car c’est ça mon problème aujourd’hui, j’ai du mal à me motiver pour partir à l’entraînement.
J’adore courir, mais comme j’aime plein d’autres choses, bricoler, jardiner, passer du temps avec ma famille, ne rien faire, et bien j’ai du mal à mettre les baskets et partir seul si je n’ai pas d’objectif en tête.
Pour préparer le marathon d’Annecy au mois d’avril, l’objectif était là et partir m’entraîner ne me posait pas de problème.
Oui mais depuis, j’ai du mal à me pousser, je suis rentré dans une course « facile » c’est-à-dire je fais ce que je sais faire, je ne prends aucun risque et du coup petit à petit, je perds de la motivation.
Et puis depuis le début de l’été, je suis à me dire que je devrais tenter cette Saintexpress, mais bon moi je ne suis pas un coureur de nuit car j’aime bien les paysages et puis au mois de décembre, il peut faire froid, il peut pleuvoir, voir neiger, il peut y avoir du vent, il y aura de la boue et peut-être même du verglas.
C’est tentant mais bon, non ce n’est pas pour moi, c’est trop dur, ce n’est pas mon truc, j’ai jamais couru une telle chose, les autres oui, ils y arrivent mais pas moi.
C’est aussi ça mon problème, c’est que trop souvent je me dévalue par rapport aux autres, je ne crois pas en moi, je doute et souvent je me dis, non je ne suis pas assez fort. Et pourtant, je sais que pour y arriver il faut le vouloir.
Et l’été passe, la routine, il fait chaud, je ne vais pas souvent courir.
L’automne arrive, je prépare mon trail en Chartreuse tout doucement
Et puis, un samedi matin, petit déjeuner dehors et visite sur mon compte Instagram, et là je lis une parution
« Faites les choses que vous ne savez pas faire.
Le progrès ne viendra pas de votre zone de confort »
Le déclic, je lis ça à voix haute et je me dis, mais oui, c’est ça je suis tombé dans le facile, et si je n’ose pas, je ne ferai rien de mieux, voir pire, je vais arrêter peut-être un jour la course.
Et d’un coup la Saintexpress me revient en pleine tête.
J’en parle à ma femme, ma 1ère supportrice et « motiveuse » et me dit
« Vas-y fais là, tu peux le faire, t’es capable de la faire, crois en toi, je sais et tu sais que tu peux le faire, il faut juste y croire ».
Et là, je me lève pour disparaître de la terrasse, laissant ma femme seule.
Et je reviens 10 mn après en criant « ça y est »
Les filles et ma petite cigale en chœurs disent « quoi ?»
Et moi fier de répondre
« je suis inscrit à la Saintexpress » !
D’où mon titre, pourquoi la Saintexpress ?
La SainteLyon est une course mythique dans la région Auvergne Rhône-alpes.
72 km pour relier Saint-Etienne à Lyon, de nuit et en décembre.
Format de course vraiment trop long pour moi mais par contre la Saintexpress reste à mes yeux un vrai challenge réalisable.
Sur l’ensemble des courses, en solo ou en relais, il y a 15000 coureurs et tout autant de frontales parsemés dans la nature.
Même les magasins sportifs régionaux font des rayons et des promos juste à l’occasion de cette nuit si spéciale.
Courir de nuit, j’ai déjà un peu pratiqué, notamment sur une Saintelyon que j’avais partagé en équipe, mais ça ne m’avait pas plu car trop compliqué à gérer avec les voitures pour les relais et je m’étais dit que si je revenais un jour ça serait en solo.
J’ai également couru à plusieurs reprises, de petites courses, comme la ronde nocturne ou le cross urbain de La Tour du Pin.
Je suis bien équipé déjà, j’ai la frontale, j’ai les chaussures (épisode 1, épisode 2), j’ai les jambes avec de l’entraînement, je suis déjà en train de préparer mon programme d’entraînement car je ne veux rien laisser au hazard.
Pour moi, c’est le défi personnel, je croise les doigts pour que nous ayons une belle nuit, bon déjà j’ai regardé le calendrier, nous n’aurons pas la chance de courir à la pleine lune, mais j’espère qu’il ne fera pas un sale temps. Mais je me motive et je me dis que beaucoup sur les éditions précédentes ont bravé les intempéries et qu’ils ont vu la ligne d’arrivée au bout de plusieurs heures d’effort.
Et moi aussi, je suis motivé pour lever les bras sous la banderole comme un vainqueur, car oui je serai vainqueur de moi-même en ralliant l’arrivée, sacré défi que je veux relever, un défi personnel pour me prouver que moi aussi je suis capable, en tous les cas, je le crois très fort car
« Je suis inscrit à la Saintexpress »
Bonjour Ralph, c’est marrant, mais je fonctionne exactement comme toi, j’ai besoin d’un objectif sinon pas de motivation! En tout cas c’est courageux de te lancer et je ne doute pas une seule seconde de tes capacités à terminer cette stexpress. Courage, ca va le faire!
Finalement on est nombreux à fonctionner avec un objectif. merci pour les encouragements.
Salut,
en juillet 2016 mon pote Sly qui a fait « la vraie » SaintéLyon en 2015 nous a proposé à un pote et moi de la faire en relai. On y était en décembre, mais c’est vrai qu’on est resté sur notre faim. Surtout que je faisais le dernier relai, long….long….. très long et frustrant cette attente toute la nuit. Quand on voit les autres prendre le départ, j’avais envie d’y aller!…. sauf que j’avais pas la distance dans les jambes…. donc j’ai attendu sagement à mon relai à voir passer les autres.
On a fait l’arrivée à Lyon ensemble!…. trop cool……
Et ce soir coup de téléphone, ça te dit de la refaire ensemble cette année version stexpress, quelques mots et la magie revient, le défi réalisable avec un bon entrainement, et une envie de fou motivée par les longues heures d’attentes au relai. Je jette un coup d’oeil sur internet et je tombe sur ton blog, je comprends ta motivation, ton expérience sera une motivation de plus et cela sera mon objectif de cette année.
Peut-être qu’on se croisera sur un chemin, tard la nuit, en décembre 2017!…..
Bonne saison 2017
Wikirené
Bravo !
Merci !